Les associations de patients condamnent la décision
Dans un communiqué, les associations de patients « regrettent vivement n’avoir été ni consultées, ni même informées de cette décision, avant que celle-ci n’ait fuité dans la presse par un communiqué des représentants de la filière agro-industrielle. » Elles remettent par ailleurs en cause les raisons mentionnées par les industriels pour un report d’un an de la légalisation du cannabis médical en France. Les associations réclament une mise à disposition dès mars 2023 et pour le plus grand nombre « des médicaments à base de cannabis issus de filières de production règlementées et conditionnés à une primo-prescription hospitalière et soumis à remboursement ».
Quelles suites ?
Mado Gilanton, Présidente APAISER S&C et représentante des patients au comité scientifique temporaire Cannabis thérapeutique de l’ANSM, s’inquiète qu’un report n’amène pas plus de résultat dans un an. « Si prolongation il y a, nous demandons un engagement ferme pour que cette année de « report » serve à affiner les indications et à mettre à disposition les produits médicaux à base de cannabis sur le marché. » Les associations de patients invitent à une réunion d’information sur le sujet les députés en amont de cette date. Aucune indication budgétaire n’a pour l’instant été communiquée autour du report de l’expérimentation.
Les 3000 patients de l’expérimentation n’ayant pas été atteints, les fournisseurs actuels de cannabis médical pourraient se voir proposer de continuer à fournir gratuitement leurs produits.